Revues Correspondance 1980
Février 1980 n°1
Connue sous l'appellation de "La Belle Bavaroise", la série S 3/6 fut projetée par Mr. Hammel et construite par les Ets. J.A. Maffeï à partir de 1908. Sa ligne dégagée, légère et élégante ajoutée à ses performances (120 Km/h) et à son économie d'exploitation lui firent une renommée mondiale. Grace à ses qualités, il s'en construisit 71 exemplaires, même après la création de la DR où elles ont formé la série 18. Elles circuleront jusqu'en 1961 sur le réseau DB (30 exemplaires améliorés, modifiés et reconstruits en partie).
Nous ne retracerons pas son histoire complète vu qu'il existe déjà une abondante littérature (surtout allemande) sur ce sujet. Toutefois, il est bon de signaler que deux exemplaires sont conservés ; le premier, dans sa livrée d'origine (S 3/6) se trouve exposé au Deutsche Museum de Münich et l'autre, la 1805, est garée en état de marche sur le réseau allemand dans sa version DB (noire). (...)
Avril 1980 n°2
Comme vous avez pu le constater, CORRESPONDANCE a connu des fortunes diverses depuis la sortie de son premier numéro.
Un de mes principaux soucis a été de chercher à améliorer constamment la qualité du bulletin tout en lui conservant un prix de revient raisonnable. Je l'ai fait parce que CORRESPONDANCE, au delà de sa mission d'information, est notre ambassadeur auprès des associations amies et aussi auprès de ceux qui nous entourent et qui pourraient nous prendre pour des farfelus ou de grands enfants. Or, nous sommes des adultes et CORRESPONDANCE se doit d'être le reflet de nos qualités et de notre dynamisme. Il faut que nous puissions être fier de lui et être fier de le montrer autour de nous. (...)
Mais il ne suffit pas d'en exprimer le souhait pour que s'ouvre une rubrique. Encore faut-il que nous réunissions la matière à publier. Et à chacun de vous qu'il incombe de nous apporter cette matière.
J'en appelle à vos suggestions, à vos remarques, à vos propositions mais surtout à votre collaboration.
CORRESPONDANCE est le fruit d'un travail d'équipe et il est souhaitable que cette équipe soit la plus large possible.
CORRESPONDANCE n'aura jamais d'autres qualités que celles des membres de l'ALAF. Ne l'oublions pas.
Mai 1980 Spécial TGV
Un numéro spécial de CORRESPONDANCE. Pourquoi ?
Pour trois raison. La première, c’est un nouveau changement de date de réunion. Rendez-vous le 21 mai à 19h30 au lieu du 22. La deuxième raison est plus encourageante puisqu’elle résulte de l’abondance de la matière à publier. C’est un signe de vitalité. La troisième raison, vous l’aviez deviné, c’est la venue à Liège-Guillemins du T.G.V. Cet évènement qui fera date dans les annales de notre bonne vieille cité, trouvera aussi une place de choix dans l’histoire des chemins de fer.
Et pourtant, à l’échelon européen, le T.G.V. n’est qu’une solution française à un problème local : la saturation de l’axe Paris-Lyon. Certes, cette solution va permettre de réduire de moitié le temps du trajet entre ces deux grandes cités. De plus, elle réduira considérablement les temps de parcours vers Besançon, Chambéry, Grenoble, Marseille, Montpellier, et j’en passe. Mais, au-delà ? L’usager n’aura-t-il pas besoin d’une automobile pour atteindre sa destination ?
S i le T.G.V. est un engin dont les qualités sont reconnues unanimement par tous les spécialistes, nous devons constater qu’il ne s’inscrit pas dans une politique cohérente visant à résoudre globalement le problème des transports publics. Car ce type de démarche n’existe pas, ni au niveau européen, ni au niveau des pays européens, et plus particulièrement en Belgique où, dans une ville comme Liège, trois sociétés de transports publics se partagent encore les déplacements.
Pour en revenir au T.G.V., j’ai envie de dire, parodiant Le Corbusier qui disait aux New-Yorkais : « Vos buildings sont trop petits ! », j’ai envie de dire : « Le T.G.V. est trop lent ! Et il arrive trop tard ! ». Car il y a près de 20 ans que le TOKAIDO roule à 210 km/h. Et si je dis qu’il est trop lent, c’est une nouvelle génération d’engins arrivent au terme de leur étude. Ce sont les engins à sustentation électromagnétique propulsés par des moteurs linéaires.
Certains sont déjà en exploitation expérimentale depuis quelques années. D’autres ont été testés à plus de 400 km/h. C’est le cas du TRANSRAPID 05 qui a été présenté au public à Hambourg l’an dernier.
Seuls, des engins de la génération du TRANSRAPID sont à même d’offrir une solution valable au problème des déplacements entre les grands centres urbains d’Europe. Mais cela suppose un réseau construit à l’échelon européen et le T.G.V. nous montre qu’on en est encore loin.
Tout compte fait, le T.G.V. a un bel avenir devant lui.
Alors, vive le T.G.V. !
Juin 1980 n°3
C’est le bibliothécaire qui, aujourd’hui s’empare de la plume pour vous adresser, non pas encore une cordiale invitation à visiter sa bibliothèque, mais pour vous dire qu’il existe et s’attache à former ce qui sera votre bibliothèque et votre centre de documentation lorsque, dans un prochain avenir, l’ALAF disposera enfin d’un local où nous serons bien chez nous.
En attendant, il faut en partant de rien s’efforcer de réunir une collection de livres, de revues et de documents qui devraient constituer un fonds important, et peut-être même unique, pour la région. Qui entreprend quelque chose doit toujours le faire avec enthousiasme et ambition.
Bien sûr, nous procéderons à des achats, nous souscrivons déjà des abonnements, nous faisons des échanges de revues avec des associations sœurs, mais est-il déraisonnable de penser que chacun pourrait contribuer à la réalisation d’un ensemble documentaire de qualité ?
Et voilà la suggestion que je fais. Si vous avez des ouvrages ou des revues, même anciennes ou dépareillées, dont vous n’avez plus que faire, ne les détruisez surtout pas. Si vous avez dans votre grenier de vieilles cartes vues provenant de vos parents ou grands-parents, ne les laissez pas en pâture à vos souris préférées. Retirez-en précieusement celles qui ont un intérêt ferroviaire et pensez à l’ALAF qui voudrait constituer une collection de cartes anciennes (gares, trains, locomotives, etc.).
Et, au fond, pourquoi s’en tenir aux choses anciennes, car ce qui est actuel n’est pas méprisable et sera peut-être demain une pièce introuvable. Les souvenirs du passé, si ardemment recherchés, n’ont été, bien souvent, que des choses banales auxquelles aucune importance n’était accordée.
Alors, ramassez tout ce que vous trouvez : livres, revues, billets et titre de voyage, affiches, catalogues, cartes, indicateurs, brochures, photographies, documentation en tout genre, en relation avec les chemins de fer et apportez votre moisson à l’ALAF qui ne refusera rien.
Et puis, quand vous partez en promenade ou en vacances, pensez un peu à votre association ; envoyez-lui une carte vue amicale représentant par exemple la gare du patelin où vous passez des heures heureuses.
Ainsi donc, un seul mot d’ordre : tout le monde au travail pour la constitution d’une bibliothèque et d’un centre de documentation formidable.
Et un grand merci d’avance à tous.
Août - Septembre 1980 N°4-5
Il est curieux de lire dans un journal consacré à l’automobile, rivale peu complémentaire du rail : « Trains de nuits, mais aussi trains de jour emportant leur cargaison de voitures tirées par une seule locomotive, quel gain d’essence ! ». Pourtant, il n’y a pas si longtemps, on disait que le rail était condamné, c’était peut-être les mêmes journaux ou revues qui l’affirmaient.
Il est encore plus curieux de voir ces « bracles » des temps modernes changer littéralement d’avis en une vingtaine d’années seulement.
La leçon est que, bien ou mal, le rail a su traverser les années difficiles et mieux supporter la crise que les autres modes de transport. Il a même attiré sur lui un regain d’intérêt et, sans le vouloir, se retrouve au goût du jour : « écologique et économique » !
Nous, les adeptes inconditionnels, nous n’avons jamais douté de son développement et, à travers notre hobby, nous avons toujours été ses ambassadeurs, ses défenseurs.
L’année prochaine, notre club organisera sa première grande exposition. Elle sera l’occasion de remettre en valeur ce vieux mode de transport qui intéresse de plus en plus le grand public. A nous de bien le représenter avec nos réalisations, nos réseaux, notre documentations et objets ferroviaires, ou simplement par notre présence aux stands. Pour mener cette tâche à bien, il faut se mettre au travail de suite. Ce ne sera pas l’exposition de quelques-uns mais la nôtre, celles de tous les membres. Pour certain, il y a encore des barrières à abattre : timidité, peur des critiques, peur de ne pas être à la hauteur. L’exposition sera un travail d’équipe, c’est la clef du succès. Sortez de l’isolement, de la semi-clandestinité !
Ceux qui disent : « A son âge, il joue au train électrique ! », ce sont des ignorants. C’est même peut-être ceux là qui passe leur temps à jouer à la belotte dans un café. S’il est normal qu’on fasse de l’aéromodélisme ou du modélisme naval, soyons fiers d’être des modélismes ferroviaires. Et l’exposition que nous ferons à Coronmeuse au printemps sera un excellent moyen de l’affirmer pourvu que nous soyons nombreux à mettre la main à la pâte.
N’oubliez pas que l’A.L.A.F c’est vous et le succès de l’exposition de mars 1981 est entre vos mains !
Novembre 1980 N°6
Ce sera l’occasion de faire la démonstration de nos qualités devant le public liégeois. Ce sera aussi l’occasion rêvée d’accueillir nos amis au milieu de notre univers favori. Ce sera surtout une formidable occasion de faire tourner des trains, pendant 16 jours, du 21 mars au 5 avril, de 14 à 20 heures, devant les visiteurs émerveillés du Salon des Arts Ménagers et du Bricolage de la Foire Internationale de Liège.
Une équipe s’est formée pour mettre l’exposition sur pieds. (…)
Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour réaliser cette exposition. Dès à présent, nous sommes assurés d’obtenir des aides extérieures sans lesquelles notre exposition serait incomplète. Plusieurs compagnies de chemin de fer ont répondu à notre invitation, nous aurons des maquettes provenant de l’Ecole de Mécanique, du Musée de la Vie Wallonne, de la SNCB et j’en passe. (…)
Voici donc quelques éléments d’information pour vous permettre de participer activement à la vie de votre association et vous aider à collaborer avec nous pour que « les 1000 et 1 p’tits trains » restent, longtemps après l’exposition, dans toutes les mémoires.
L’avenir de l’ALAF dépend aussi du plein succès de l’exposition.
Pour le comité organisateur.